Laques pluriels [Projet 30×30]

Lumière, couleur, matière : la laque est tout cela à la fois, et plus encore…

Être laqueur aujourd’hui c’est être un maillon provisoirement ultime d’une chaîne forgée depuis la nuit des temps. C’est être, comme ses prédécesseurs, tout à la fois vernisseur, peintre, doreur, graveur et un peu menuisier. C’est créer, en choisissant parmi les gammes de laques existantes, la plus apte à traduire ses émotions. La matière d’œuvre principale de la laque est la lumière qu’il s’agit de piéger, de teinter, de faire miroiter sur une feuille d’or ou d’embraser l’iridescence d’une nacre, de faire pénétrer enfin au plus profond de l’œuvre avant qu’elle ne dévoile au spectateur les trésors de sa métamorphose. Qu’il s’agisse de polymères inventés par la nature ou par l’homme, ce qui réunit l’ensemble de ces laques est donc une esthétique commune, dont la spécificité est le jeu des textures, des reflets, des brillances et des matités, des profondeurs, des réflexions et des transparences.

Art unique mais pourtant divers, la laque est riche d’une multitude de traditions nées de lieux et de matériaux différents.